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Interview Vladislav Botnaru: Prix Révélation ARDA Saint-Jean-de-Luz - L'ARDA est partenaire de plusieurs Festivals de Films courts et longs, tels que Le Festival Jean Carmet à Moulins, Nikon Festival, Paris Cour(t)s Devant, Huellas à Vieux-Boucau-Les-Bains, Brest, Dinan, Nancy, Trouville et plus récemment Saint-Jean-de-Luz. C'est d'ailleurs à ce dernier que Vladislav a reçu un Prix Révélation ARDA, cette année. Nous avons souhaité le connaitre un peu mieux et vous le faire découvrir en même temps.

Interview Vladislav Botnaru: Prix Révélation ARDA Saint-Jean-de-Luz

Publié le 30/10/2023. Lu 1574 fois.

L'ARDA est partenaire de plusieurs Festivals de Films courts et longs, tels que Le Festival Jean Carmet à Moulins, Nikon Festival, Paris Cour(t)s Devant, Huellas à Vieux-Boucau-Les-Bains, Brest, Dinan, Nancy, Trouville et plus récemment Saint-Jean-de-Luz. C'est d'ailleurs à ce dernier que Vladislav a reçu un Prix Révélation ARDA, cette année. Nous avons souhaité le connaitre un peu mieux et vous le faire découvrir en même temps.

 

 

Tout d’abord : Félicitations pour ton prix de la révélation ARDA au Festival de Saint-Jean de Luz. Nous aimerions mettre en avant nos Prix Révélations et en savoir un peu plus sur leur parcours respectif. Ton petit accent, à peine perceptible, associé à l’invitation au voyage qu’est ton nom, me poussent à te poser la question qu’on a dû te poser déjà pas mal de fois: D’où viens-tu, donc, Vladislav ?

 

En effet, je vis en France depuis 13 ans. Ma mère est Moldave et mon père, Russe. Ce qui me permet de maitriser les langues russophones. Le Roumain est ma deuxième langue. Je suis donc arrivé en France en 2010, à l'âge de 14 ans, avec ma famille. Mon père a commencé à travailler dans la maçonnerie et ma mère dans les magasins comme vendeuse. A part ma proximité avec le parc Disneyland Paris, je ne peux pas dire que nous fréquentions particulièrement d'autres lieux liés à la culture ou au divertissement, à proprement parlé et être acteur ne pouvait pas représenter à l'époque, un métier en soi. J’ai donc fait des études de commerce que j’ai très vite abandonné car à un moment où la vie m’a imposé de faire des choix nécessaires, le théâtre m’est apparu comme une évidence. Je ferais donc du théâtre. C’est une envie que j’ai depuis tout petit finalement.

Je me suis mis sur internet à la recherche d’un cours de théâtre et la seule école qui a répondu fût le Cours Florent. J’y ai fait les 3 années de formation. J’ai découvert durant cette période l’existence du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. J’ai donc fait ma classe préparatoire, toujours chez Florent et finalement, au bout de ma 3ème tentative, j’ai été accepté dans cette illustre école, dont la formation s’achève en Décembre, cette année.

 

Tu vas donc entrer au « Jeune Théâtre National », qui va sans doute te donner l’opportunité de jouer sur pas mal de scènes nationales. Comment envisages-tu ton avenir professionnel au-delà du théâtre ?

 

J’aimerais travailler sur des films d’auteur dont les rôles pourraient me faire littéralement plonger, avec une manière de l’aborder et l’analyser à l’américaine, disons. Quelque chose qui ne soit pas banal. Défendre de vraies et grandes histoires, des personnages intenses.

 

Tu as reçu le Prix de la Révélation ARDA (l’Association des directeur.rice.s de casting Français.es) au Festival International du Film de Saint Jean de Luz, cette année, pour ton interprétation dans le court-métrage de Denis Liakhov, produit par Yukunkun Productions, "Les Corneilles Blanches". Peux-tu nous parler de cette première expérience, je crois ?

 

Oui, Vlad est un jeune homosexuel russe « au placard » qui revient dans sa petite ville natale pour fêter son anniversaire et son frère lui fait la surprise de lui offrir de passer une soirée au sauna en compagnie d’une prostituée. Ma copine de l’époque m’a vraiment encouragé à me présenter au casting, qui s’est déroulé en deux tours, et j’ai été pris. Au-delà de devoir s’adapter au froid Estonien, je retiens de cette expérience la découverte du jeu devant la caméra. Adapter ma technique pour l’essentiel liée au théâtre, au jeu face camera a été une vraie découverte. J’ai demandé à faire pas mal de répétitions avant le tournage. Et puis, c’est une première expérience avec un réalisateur Russe dans un Pays russophone. Le tournage s’est vraiment bien passé.

 

 

Qu’est-ce que tu attends de ce prix et de sa dotation : un entretien avec un.e directeur.rice de casting qui sans doute va pouvoir t'apporter des conseils pour la suite ?

 

Déjà, c’est une surprise ! Ça me donne aussi une certaine confiance, alors que je m’apprête à sortir du conservatoire et aborder une autre étape de ma vie professionnelle. C’est un pas supplémentaire, assez bienvenu pour me lancer pleinement dans le monde du travail.

 

Tu as 27 ans et une solide formation aujourd’hui. Qu’est-ce qui manque principalement aux comédien.ne.s dans ta situation qui sortent d’écoles ou conservatoires ?

 

Principalement, le réseau. Des opportunités de rencontres. Faire connaissance avec des personnes qui ont les mêmes aspirations artistiques. Et avec qui je me sente bien sur le plan relationnel et humain, qu’ils ou elles soient directeur.rice.s de casting, agent.e.s réalisateur.rice.s, producteur.rice.s. Bref, commencer à travailler pour développer ce réseau-là. Je suis heureux de pouvoir faire ce métier. De commencer comme ça. Je sais que ça ne va pas être forcément facile. Je me prépare même à ce que ce soit difficile et peut-être même cruel mais j’ai encore plus hâte de travailler et de découvrir tout ce qui m’attend désormais.

 

Interview réalisée par David Bertrand pour le site de l'ARDA, le 27 Septembre 2023

 

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