Publié le 25/02/2024. Lu 2012 fois.
Les témoignages de harcèlement et de violences sexuelles touchant directement l’industrie cinématographique, étaient accueillis par les professionnel.le.s, avec un forme de dénigrement voire d’animosité, qui cachait mal en vérité l’hostilité du milieu à l’égard des présumé.e.s victimes qui trouvaient pourtant le courage de rompre avec l’omerta.
Comme s’il était inconcevable d’admettre qu’un.e réalisateur.rice, pour lequel toute une équipe est prête à tant de sacrifices, un.e acteur.rice à la carrière admirable, un.e producteur.rice, ou encore un.e collègue de plateaux éminemment sympathique, puisse être un.e prédateur.rice en puissance, au point de commettre un viol. Inadmissible à formuler, à reconnaître.
La multiplication de ces prises de parole, ces dernières semaines ont de salutaire que le déni ne peut plus continuer à protéger l’agresseur et nous met devant la nécessité impérieuse de faire l’effort de comprendre et accepter que nous avons toutes et tous, une part de responsabilité, tant individuelle que collective, dans ces actes répréhensibles et ce silence.
Cette révolution-là impose que nous changions en profondeur de comportement.
Ce constat s’étend certes à l’ensemble de la société, mais il est particulièrement prégnant au sein d’un groupe aussi fermé que celui du cinéma et cette industrie se doit d’appliquer des méthodes plus vertueuses dorénavant.
La réalité est brutale et ces révélations sont comme un nouvel électrochoc. Profitons-en pour ne plus jamais avoir à revenir en arrière. L’Arda soutient fermement ces prises de paroles courageuses de la part des acteur.rices et technicien.ne.s et souhaite que d’autres se libèrent encore afin que nous n’ayons plus à déplorer une seule victime (homme ou femme) silencieuse.
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