Publié le 08/09/2017. Lu 3252 fois.
Après le succès de son dernier court-métrage, la réalisatrice algérienne Sofia Djama, sélectionnée à la Mostra de Venise 2017, en compétition officielle dans la catégorie Orrizonti, revient avec "Les Bienheureux" (Casting: Juliette Denis). Un premier long-métrage qui croise le regard de deux femmes, séparées par deux générations, dans l’Algérie de l’après-guerre civile. Un film salué par plusieurs récompenses. Rencontre avec une jeune réalisatrice prometteuse.
Le jour de la première mondiale à la 74 ème édition du festival de la Mostra de Venise, la réalisatrice algérienne Sofia Djama, en lice dans la section Orizzonti (Horizons), qui récompense « les nouvelles tendances esthétiques et expressives », ne s’attendait pas à un si « bel enthousiasme » pour cette production franco-belge « à l' ADN algérien » avec Nadia Kaci et Sami Bouajila dans les rôles pricipaux:
Les Bienheureux (Casting: Juliette Denis) repartira avec le Prix de la meilleure actrice décerné à sa jeune interprète Lyna Khoudri.
Avant même le palmarès officiel, la cinéaste avait remporté deux récompenses dans le cadre de ce festival international : le Brian Award récompense un film qui défend les valeurs de respect des droits humains, de la démocratie, du pluralisme, de la liberté de penser, sans les distinctions habituelles fondées sur le genre ou l'orientation sexuelle ; et le Prix Lina Mangiacapre, du nom de la figure radicale du féminisme napolitain et italien, destiné à une oeuvre qui change les représentations, et les images des femmes au cinéma.
Déjà en 2009, dans son court métrage Mollement, un Samedi matin, primé au festival de Clermont Ferrand et aux Journées cinématographies d’Alger, elle a donné à voir un pays qui peine à faire son deuil et à « se projeter ». Dans sa genèse comme dans les thèmes qu’il aborde, Les Bienheureux, adapté d’une nouvelle dont elle est l’autrice, est très proche de ce court-métrage.
Mais elle reconnaît, qu'elle y est moins en « colère », « plus tendre et plus positive. » Le film de Sofia Djama, s’impose alors comme la note d’optimisme de cette 74ème édition que l’on a dit très « sombre ».
Distribution artistique: Nadia Kaci, Sami Bouajila, Lyna Khoudri, Amine Lansari.
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